Aventure: Passy, novembre 2025

J’ai commencé à photographier la rue de Passy en attendant ma fille les mercredi après-midi, pendant qu’elle faisait un atelier couture dans le quartier. De fil en aiguille, j’ai commencé à aimer cette ambiance particulière à la rue: pas vraiment un coin propice à la street photography comme on l’entend en général, dans le sens où il y a rarement du monde et pas beaucoup d’action. Mais c’est ce qui me plait dans ce quartier: il est plein de petits vieux qui flânent ou font leurs courses, de points de repères qui sont là depuis toujours, ça reste un endroit vivant, et en même temps, depuis que je vis pas loin, je le vois déjà changer, évoluer, rajeunir, parfois se moderniser, pas toujours pour le meilleur.

C’est surtout un autre Paris que celui, souvent photographié et mis en avant, des quartiers populaires. Plus vieux, plus bourgeois, plus cossu, moins bordélique, plus guindé parfois, très touchant souvent. De personnes qui vivent et travaillent là depuis toujours, de commerces de bouche comme on n’en fait plus, et étrangement d’une certaine forme de gentrification qui touche aussi les beaux quartiers.

La première série de photos que j’y ai fait s’appelait Passy en passant, parce que c’est vraiment ce que j’y faisais: je passais le temps en attendant ma fille. J’y passe toujours du temps, un peu différemment, de façon plus volontaire, maintenant que j’ai développé une certaine affection pour l’endroit. J’aimerais, avec le temps, être reconnu comme ce photographe qui traine souvent ses guêtres dans le quartier, qu’on reconnait parce qu’on le voit sans arrêt passer, et qui peut discuter avec un peu tout le monde. Ca serait un beau projet à long terme de documenter la rue et ses environs. Mais pour l’instant, je ne fais que passer.

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