Aventure: opéra, novembre 2025
Les lecteurs les plus fidèles de ce blog connaitront déjà mon amour immodéré pour Daido Moriyama et ma tendance, après chaque Paris Photo ou j’ai en général acheté au moins un des ses livres chez M Books et les Record de l’année chez Akio Nagasawa Gallery, à vouloir faire une sortie en Noir et blanc et en mode snapshot.
Au delà de la beauté de ses photos, je suis émerveillé par la régularité de sa production et sa capacité à toujours se renouveler, là où certains photographes que j’adore aussi, au même âge, se contentent de ressortir des livres présentant à chaque fois les mêmes photos dans un ordre différent. Et à choisir, je préfèrerai sortir faire des photos que revisiter mes archives quand j’aurai moi aussi 85 ans.
Cette sortie est également une des premières où je ressens vraiment mon absence des réseaux sociaux décidée il y a plusieurs mois, dans le sens où à aucun moment je ne ressens la pression des likes ou un quelconque besoin de plaire, parce que je sais que je n’y partagerai directement aucune de ces images. Je suis donc libre de créer pour moi et de partager ce qui me plait, sans avoir besoin de me soucier de rentrer dans un quelconque moule “parce que c’est ce qui marche”. Sur ce point, je ressens la même liberté que d’écrire dans mon journal, où je n’écris que pour moi et qui n’a au départ aucune vocation à être partagé, mais dont je peux extraire certaines idées pour les mettre en forme plus ou moins différemment sur mon blog.
Aujourd’hui donc, snapshots, passants et flou semi-volontaire à tous les étages, zéro perfection, et une réflexion de Gaël qui, comparant nos images de situations identiques, note que là où lui est orienté composition, je suis plutôt orienté gens. Un point qui me fait sourire car, si j’étais focus sur le partage en ligne, je ferais un effort pour composer moi aussi, car “c’est ce qui marche sur Insta”. La boucle est bouclée.