Aventure: La Baule, Jour 4

Une des choses que je trouve extraordinaires en vacances, c’est le repos. Pas le repos du travail, non. Mon travail est conçu de telle sorte qu’il ne me fatigue jamais vraiment, bonus de faire ce qu’on aime. Non, ce dont je me repose, c’est des réseaux et de la connexion incessante qui va avec.

Je ne suis plus présent sur Facebook depuis un moment, mais à la maison, je continue à aller me perdre sur Instagram de temps en temps. Mais pas cette semaine. Cette semaine, les quelques fois où je me suis posé devant un écran, j’ai été efficace et j’ai créé quelque chose: j’ai importé, trié et retouché des photos, j’ai écrit ces articles qui tiennent lieu de journal de bord, j’ai monté et publié un épisode de podcast, mais pas une seule fois je n’ai cherché à aller consommer des données où le travail d’un autre. Cette semaine, c’est mon travail et ma détente.

On pourrait certes arguer de la qualité du travail en question, j’ai abordé hier la difficulté de créer tout en gérant trois enfants, mais l’essentiel pour moi est ailleurs: c’est en faisant qu’on devient faiseron. Ou en créant qu’on devient artiste, ça sonne clairement mieux.

J’ai passé presque toute ma vie à me demander si j’avais en moi de quoi discuter, de quoi publier, de quoi m’exprimer, et la réponse est que par défaut, je n’ai rien. Pratiquement personne n'a rien à dire d’intéressant par défaut, à part quelques aliens à fleur de peau qui semblent pouvoir dire n’importe quoi et être touchés par la grâce.

Mais la vérité, c’est que s’exprimer, de quelque manière que ce soit, ce n’est que rarement un talent inné, c’est avant tout quelque chose qui se travaille. Et plus on le fait, plus on a l’envie et la facilité de le faire.

Mon premier post de la semaine a été difficile à sortir parce que je ne savais pas vraiment de quoi parler, celui-ci sort d’une seule traite, tôt un matin alors que tout le monde dort encore, et j’ai l’impression d’avoir plein de choses à dire et que c’est important.

Quand bien même ça ne serait pas important, quelle importance? Je suis chez moi et je m’y exprime, et c’est au final tout ce qui compte.

J’ai retrouvé, après deux ans sans vacances, la plénitude des bonnes vacances: je me suis occupé, avant tout, de moi. La déconnexion va en revanche sans doute durer davantage, c’est très reposant de ne plus partager/voir tout ce flux d’informations qui est bien trop large pour un cerveau humain.

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